La Préfecture du Lot a décidé d’autoriser la chasse aux sangliers jusqu’au 31 mai 2024 dans le département, sous certaines conditions. Cette décision fait suite aux dégâts considérables causés par cette espèce, en constante augmentation dans la région.
Les nouvelles mesures visent à contrôler la population des sangliers, qui représente une menace pour la sécurité publique et la santé, ainsi que pour les terres agricoles où les dégâts s’aggravent. La chasse reste le moyen privilégié pour réguler cette population. À noter que le sanglier est classé comme une « espèce susceptible d’occasionner des dégâts » (ESOD) et peut être chassé jusqu’au 31 mars 2024 sur demande des sociétés de chasse auprès de la Direction Départementale des Territoires (DDT).
Par ailleurs, le piégeage des sangliers, jusqu’alors réservé aux zones périurbaines sous la supervision des louvetiers, est désormais étendu à l’ensemble des communes du département par arrêté préfectoral du 20 mars 2024. Pour protéger les cultures, le tir du sanglier à l’approche, à l’affût et exceptionnellement en battue est autorisé sur demande individuelle du 1er avril au 31 mai 2024.
L’État continuera de contribuer au financement des indemnisations versées par la Fédération des chasseurs du Lot aux exploitants agricoles, les dégâts causés par le gibier ayant un impact significatif sur les exploitations agricoles locales. En 2022-2023, la Fédération des chasseurs du Lot a indemnisé près de 460 000 € de dégâts, dont une grande partie a été financée par l’État.
Face à cette situation exceptionnelle et d’importance nationale, l’État mobilise une enveloppe de 60 millions d’euros sur 3 ans pour financer les indemnisations assurées par les Fédérations de chasseurs, accompagnée d’une demande de réduction de 30% des surfaces endommagées.