La Directive 79/409/cee sur la conservation des oiseaux sauvages est un des premiers instru-ments juridiques environnementaux de la Communauté Européenne. Conçue à l’origine pour (et par) seulement neuf Etats membres, la Directive a vu, au cours du quart de siècle de son exis-tence, s’élargir considérablement son champ d’application biogéographique, mais aussi des évolutions significatives du statut de nombreuses espèces d’oiseaux. Et bien qu’elle ait généré bon nombre de mesures et d’initiatives pour la conservation de l’avifaune et de son habitat, il faut constater que tout n’a pas changé dans le bon sens. Trop souvent, la Directive a été inter-prétée de manière excessivement restrictive par rapport à ses objectifs de conservation des res-sources naturelles (y compris leur utilisation durable), alors que son application devrait être basée sur des données scientifiques et techniques fiables. Il est souhaitable qu’ait lieu une con-certation à l’échelon international du suivi des populations d’oiseaux (des migrateurs en parti-culier), de leurs habitats et de leur utilisation durable par la chasse.
Ce que l’ue devrait faire:
• Réviser le système actuel de définition des périodes de chasse, qui devrait se baser sur des données biologiques fiables et sur une interprétation juridique et biologique raisonnable des dispositions-clé de la Directive.
• Poursuivre la rédaction et la mise en vigueur de Plans d’Action des espèces (ou groupes d’espèces) en état de conservation défavorable.
• Développer et mettre en application un système international de suivi de l’avifaune et de ses habitats (espèces chassées ou non).
• Adapter, à intervalles réguliers, la composition des annexes de la Directive à l’évolu-tion des connaissances scientifiques et techniques relatives au statut de conserva-tion des espèces.
• Intégrer systématiquement le principe d’utilisation durable dans tous les Plans de Gestion des zones protégées (Réseau natura 2000!), tant sur le plan national qu’in-ternational